Avant la lumière, l’ombre
Nous aimerions tous avoir cette lumière intérieure qui nous rend heureux, qui nous fait voir la vie avec optimisme et construire de belles choses. Qu’est-ce qui fait que certaines personnes sont lumineuses, d’autres pas ? Peut-on contrôler cela et faut-il chercher à le contrôler ? Pour éveiller cette lumière intérieure faut-il positiver ou au contraire aller guérir les parties de nous en souffrance ? Sans doute les deux.
La vie nous envoie des choses à vivre pour nous accomplir certes, mais parfois cet accomplissement ne peutêtre atteint sans passer par l’exploration de nos blessures intérieures. Ces étapes de vie souvent douloureuses permettent à nos mécanismes d’évoluer vers une vie plus lumineuse. Oui mais comment se libérer d’une douleur d’enfance dans laquelle une partie de nous est restée coincée depuis des années voire des décennies, sans au moins oser regarder cet enfant ? Lui apporter ce minimum de considération et d’empathie ? Oser accueillir ses souffrances ?
Si vous sentez que vous êtes dans une période de vie lumineuse mais que cette lumière n’est pas complète, vous pouvez faire le choix de continuer à stimuler vos pensées et comportements lumineux. Si vous sentez au contraire que vous vivez une période sombre, alors peut-être que le retour de votre lumière intérieure passe par l’exploration de ces difficultés. Si vous vous efforcez sans cesse d’être souriant, dynamique et heureux, sans que cela ne semble porter ses fruits, c’est peut-être qu’en effet vous devrez accepter de voir ce qui bloque. Et cela peut demander d’être accompagné d’un professionnel comme un psychologue.
Dans le Tarot divinatoire, ce travail de l’ombre est représenté par l’Hermite. Celui qui, au fond de sa grotte cherche la lumière qu’il n’a pas trouvé à l’extérieur. Pour cela, il doit se débarasser de croyances illusoires et pessimistes concernant son être mais aussi le monde. “L’enfer c’est les autres”, “la vie est dure”, le bonheur c’est pour les autres”, “je ne mérite pas l’amour”, “je suis incapable d’être heureux”, “je rend les autres malheureux”… Toutes ces pensées limitent notre lumière intérieure. Parmi le travail que vous pourriez être amené à réaliser avant d’accueillir la lumière, se défaire de ses croyances conscientes et inconscientes qui nous plombent paraît essentiel. Parfois, cela se fait naturellement au fil des événements, et parfois cela demande d’aller voir à l’intérieur de soi. Le Tarot est un outil qui aide à y voir plus clair car il invite à voir ce que l’on ne peut pas voir, ou ce que l’on veut pas voir.
Ecrire votre souffrance
Il y a différentes manières d’écrire pour se libérer de nos fardeaux. Vous pouvez, à l’image d’un journal intime, écrire les choses comme elles viennent, tout ce que vous avez sur le coeur. Mais vous pouvez aller plus loin en y ajoutant une démarche symbolique : déchirer vos feuilles de papier avec l’intention de vous défaire de ces souffrances, les brûler en les observant partir en fumée, déposer les cendres sous une plante pour que de ces douleurs, renaisse la vie. Ce premier travail d’écriture permet de libérer des émotions, de s’autoriser certaines prises de conscience à notre rythme, même si cela peut être douloureux. A la suite de cette première libération, vous pouvez même avoir des déclics qui découlent sur un changement de vie plus ou moins important… et lumineux. Ecoutez-vous !
Ecrire à cette partie de vous qui souffre
Une autre manière d’écrire, c’est d’écrire à l’enfant intérieur, ou à l’adulte traumatisé, car nous subissons des blessures toute notre vie.
Quelqu’un par exemple qui a souffert d’un manque de reconnaissance dans l’enfance, peut écrire quelque chose comme ça : “Cher (votre prénom), je sais que tes efforts n’ont pas été reconnus à leur juste valeur pendant l’enfance. Peut-être que tes parents étaient trop occupés ou trop pudiques pour l’exprimer, peut-être qu’ils en attendaient plus et que ce n’était pas juste. Mais toi tu as fait de ton mieux et tu le sais, et moi, (votre prénom) désormais adulte, je reconnais pleinement ces efforts que tu as produits et je te remercie pour ça”.
Laissez libre court à votre empathie envers vous-même !
Partager vos difficultés avec d’autres
Il est tellement difficile dans notre société encore d’exprimer notre mal-être à coeur ouvert. On a peur d’être considéré comme quelqu’un qui se plaint, comme un boulet, comme un maillon faible. Heureusement, il existe plein d’humains qui sauront vous écouter, sans vous juger, qui prendront le temps de vous soutenir, peut-être de vous aider à avancer. Amis, collègues, partenaires de loisirs, vous pouvez les trouver dans tous types de relations humaines. Osez vous confier à quelqu’un en qui vous avez confiance.
Il existe aussi des ateliers, des cercles de parole, des conférences, des salons du bien-être, où vous pourrez rencontrer des professionnels et des gens qui ont une quête similaire àla vôtre.
Après le travail de l’ombre, impulser la Lumière
Vous avez passé des semaines, des mois ou des années plongés dans l’ombre et ça y est, vous la voyez, la lumière au bout du tunnel. Si vous commencez à entrer dans ce cycle de travail de lumière, vous le verrez tout de suite en essayant les pratiques ci-dessous. Soit elles vont permettre à votre lumière intérieure de se réveiller doucement (ou vite !), soit vous sentirez encore un blocage. Cela ne veut pas dire qu’il faut s’arrêter mais cela peut vouloir dire que vous avez encore des souffrances à libérer dans cette période.
Si vous faites partie de ceux qui se sentent prêts pour ce travail de Lumière, lezgo !
Méditation du sourire
Même si vous n’êtes pas un adepte de la méditation, cet exercice peut changer votre vie. A pratiquer plutôt le matin, afin de commencer la journée du bon pied. Vous pourrez ainsi constater tout au long de votre journée, les potentielles améliorations, ne serait-ce qu’en croisant votre visage dans un reflet, qui commence à s’illuminer !
Installez-vous assis au bord d’une chaise ou en tailleur sur le sol, en imaginant que le sommet de votre crâne est relié au ciel par une ficelle : l’idée est d’étendre la colonne vertébrale tout en détendant au maximum le corps.
Le reflet du miroir peut aussi être intéressant, même si pour certaines personnes cela demandera du courage car se voir dans un miroir est compliqué. Face à vous-même à travers ce miroir, regardez-vous dans les yeux et laissez un sourire se dessiner. Laissez-faire le sourire et observez le regard, les joues, le corps, et comme au fur et à mesure tout s’illumine. Cela peut ne prendre que quelques secondes : c’est déjà gagné. Le but est de réaliser que c’est en accueillant à coeur ouvert la Lumière, qu’elle peut le mieux renaître. Il se peut aussi que vous alterniez entre des perceptions lumineuses de vous-mêmes et des perceptions plus sombres vous vous trouvez moche, triste, pas comme ceci ou pas comme cela…). L’idéal lorsqu’on fait ce type d’expérience est de terminer sur un sourire, sur une sensation agréable.
Vous parler à vous-même
Là aussi, vous pouvez coupler cet exercice avec un miroir, à moins que ce soit trop difficile d’être confronté à votre image. Cela peut d’ailleurs indiquer que vous avez encore des choses à libérer en termes d’image de soi, de regard sur soi, de jugement de soi. Qu’est-ce que vous aimeriez qu’on vous dise là maintenant ? Qu’est-ce que vous aimeriez dire à une personne que vous croiseriez et qui exprimeraient ce que votre corps exprime devant ce miroir ? Et bien dites-le vous ! Vous pouvez noter ces phrases si c’est plus facile, puis vous regarder dans un miroir, droit dans les yeux et vous dire : je t’aime, tu es belle, tu es drôle, tu mérites la joie, tu es compétent…
Si vous ne souhaitez pas vous confronter au miroir, vous pouvez aussi simplement vous dire à vous-même ce que vous auriez besoin d’entendre pour sortir de pensées douloureuses. Par exemple, si vous vous sentez découragé, vous pouvez dire “je crois en moi”, “je m’en suis toujours sorti je vais continuer de m’en sortir”.
Porter un regard positif
Sur vous-même
Facile à dire n’est-ce pas ? Comment porter un regard positif sur soi lorsqu’on a perdu sa lumière et qu’on tire peut-être même une tête de quatre kilomètres !? Hé bien vous pourriez par exemple noter les choses que vous savez faire.
- Vous aidez les autres quand ils entrepennent une tâche pénible à réaliser seul = vous savez faire preuve de solidarité
- Vous savez faire rire les autres = vous avez de l’humour
- Vous osez parler à des inconnus = vous savez vous ouvrir aux autres
- Vous avez l’impression que rien ne vous réussi = et pourtant vous continuez votre chemin, vous savez être persévérant
- Vous souffrez quand les autres souffrent = vous savez faire preuve d’empathie (et donc vous pouvez aussi être heureux de voir les autres heureux !)
Continuez la liste, de jour en jour, et terminez en vous disant à voix haute les qualités que vous avez trouvées, comme vous le diriez à un ami pour le rassurer, l’encourager, le valoriser. Encore mieux : observez ce que ça crée en vous comme bien-être, comment votre corps réagit ?
Sur vos activités
- Vous faites les courses = (oui c’est pénible, mais…) vous avez la chance de pouvoir vous nourrir, des centaines de personnes acheminent vos produits vers les rayons, vous pouvez être en gratitude envers vous et envers vous toute la chaîne humaine qui permet de vous nourrir
- Vous rangez = (oui c’est répétif et fatigant parfois mais…) c’est l’occasion d’améliorer votre espace, de le rendre plus pratique ou plus agréable, vous méritez ce confort
- Vous marchez dans la rue parce que vous n’avez pas de voiture et c’est long de marcher ! = vous vous pouvez laisser libre court à vos pensées, rêver, décompresser, croiser des personnes avec qui échanger même brièvement, cela est bon pour votre corps et pour votre esprit si vous osez voir les côtés positifs
- Vous cuisinez tous les jours = vous apportez de bons aliments à votre corps, vous prenez plaisir à manger au lieu de vous contenter de produits surgelés insipides. Appréciez vos repas ! Faites les avec amour.
Et ce mécanisme n’est pas si simple lorsqu’on a plutôt un regard pessimiste sur la vie et que cela dure depuis longtemps. C’est comme si vous réactiviez certaines parties de votre cerveau, cela demande d’impulser une intention de voir les belles choses, les avantages, les plaisirs. Et si vous restez vigilants à porter un regard positif sur vous ou sur les choses, vous générez cette lumière de plus en plus naturellement. Vos relations aussi peuvent évoluer avec des personnes plus lumineuses qui viennent à vous par exemple. Profitez-en ! Laissez-vous vibrer !
Faire ce qu’on aime
Qu’est-ce qui vous fait rire ? vous rend joyeux ? vous apaise ? vous fait oublier de regarder l’heure ? Cette activité peut vous aider dans votre projet de développer votre lumière intérieure. Et si vous n’avez pas d’activités qui vous fasse ressentir ces bonnes ondes, alors c’est encore mieux pour votre travail de lumière : vous avez tout à découvrir et vous allez pouvoir tester plein de nouvelles activités. Sport, art, philosophie, nature, spiritualité, histoire, dégustation, cinéma… Amusez-vous !
Aimer ce qu’on fait
Quand on est obligé de faire un travail qu’on n’aime pas, cela peut devenir très pesant. Mais peut-être pourriez-vous apprendre à aimer certaines parties de ce travail : relation client, travailler seul au calme, rire avec les collègues, créer de nouvelles choses… Savourez ces choses que vous aimez même si elles peuvent paraître dérisoires, c’est aimer un peu plus ce que vous faites. C’est tout un art, qui peut changer votre vie au travail. Peut-être que finalement, ce travail est super pour vous ! Mais si cela ne porte pas ces fruits, pourquoi ne pas envisager de faire autre chose, qui vous fasse vibrer ?
Laisser s’exprimer votre enfant intérieur
Dans notre société, les adultes sont souvent concentrés sur leurs responsabilités. Ils en oublient leur enfant intérieur alors que nous avons tous des blessures d’enfance. Certains adultes savent naturellement prendre en main leur enfant d’intérieur, pour d’autres c’est plus difficile.
Ecouter cette partie de nous qui un jour a cessé de jouer parce qu’elle avait trop de travail et de responsabilités, mais qui en a peut-être toujours envie, peut revivre davantage dans votre vie acutelle, mais avec l’expérience d’un adulte. Vous pourriez trouver une manière de laisser la joie enfantine qui était la vôtre s’exprimer aujourd’hui. Qui étiez-vous enfant ? Un taquin ? Un casse cou ? Un show man ? Un rêveur ? Un magicien ? Un footballeur ? Un comédien ? Faites-le revivre !